mercredi 20 janvier 2021

De convulsion, théâtre...

 là où aucune logique ne sauve de l'ennui le temps manque et l'espace s'est beaucoup rétréci, elle oublie l'heure et la distance entre un lieu puis le suivant, elle oublie la différence entre elle et un modeste animal des champs, un secret mal gardé mais une bonne entente avec ce qu'elle cache, son fantôme préféré si bien embusqué. Qui revient quand il le faut, on doit négliger les folies d'un jour pour faire place à celles du lendemain ou de l'année d'après, une absence devenue le vague souvenir de tous, une histoire d'épouvante collective, on ne se souvient de rien ni des rêves ni des non rêves ni de cette capacité à s'étirer de long en large jusqu'au vertige et à l'oubli. (...)

 extrait de Meta donna, Suzanne Doppelt, P.O.L., pagination inexistante, vers la fin...

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