jeudi 6 septembre 2018

Contenir & nommer...

 Maintenant, comment contenir et nommer, non pas ce qui est déjà plein, mais ce qui est vide, inhabité et fébrile, pâle, plus proche du néant que de celle que je voulais être à la fin ? Morts, ossements, rien de mieux. Emerveillements  d'heure en heure sans cesse renouvelés, avec une ponctualité extraordinaire.
 Lit. Pas d'hommes. Plus de croyance. Plus d'hypothèses ou d'analogies. Un cerveau qui bouge, sans sexe ni humour. Deux cloisons, deux rideaux de plastique beige. Un idéal qui ne correspond plus aux statues. L'homme, c'est moi. Dans l'indifférence.
 L'histoire de celui qui parcourt sans cesse les forêts est finie. On m'a recouché près de l'eau du verre piquée de bulles de poussière. Je regarde le verre, puis au travers. Je le reconnais.
 Jamais plus de ténèbres qu'ici n'existeront (...)

 in Pompon, Béatrice Cussol, p.47, Le rayon/Balland, merdre...

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