Noirâtre dans le jardin d'automne le pas suit
La lune brillante,
Descend contre le mur frileux la nuit puissante.
Ô, l'heure épineuse du tourment.
D'argent vacille dans la chambre crépusculaire la bougie du solitaire,
Mourant, quand il pense une chose sombre
Et sur le périssable penche sa tête de pierre,
Ivre de vin et d'harmonie nocturne.
Toujours l'oreille suit
La douce plainte du merle dans le buisson de noisetiers.
Heure sombre du rosaire. Qui es-tu
Flûte solitaire,
Front, frileusement penché sur des temps sombres.
Extrait de Poëmes épars 1912-1914 in Oeuvres complètes (Gallimard) p.199 Georges Trakl traduction Marc Petit & Jean-Claude Schneider
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