mercredi 21 septembre 2016

Automnatone

Dans les champs éteints du docte octobre
le rire de l'aurore
étire son rêve d'heure -

un jour de plus pour les éteules
un jour de pluie pour les étoiles
quand les désirs s'assoupissent de violence
aux taux immobiles
des petits voyages & des chaumes en chômage
- quand les nuages nubiles dans les ciels trop légers
quand les souches & les sources dans les mousses
prolongent les Songes de l'Autre Octobre
jusqu'aux ronces rouges.

Hôte de hautes rages
il tonne ses ordres
au monde ébloui des étangs étranges & et des prés anxieux

où les erreurs enfantes
rongent encore - loin des fruits mûrs -
les fleurs zeitlose & les amours pervers(es*).

Dans l'air en faute
stoppe l'automobile
de l'automne immobile

& par les champs étonnés du sobre octobre
s'étoile
l'erreur de l'aurore.

(*cf: amours féminines, au pluriel)

pp. 45/46, Le Grand Troche, Allia


Etait-ce vraiment toi, Julien Torma ?

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