dimanche 21 février 2016

Ce que je ne dis à personne



Dieu sait ce que j'aurais pu faire d'un peu de foutre
de ces gouttes jetées aux commissures
je ne voulais sans fin que ces quelques larmes
mais le temps est venu et m'a prise en défaut
et le sort a voulu que je courbe le dos.

Parfois, sucer m'étouffe. Et je songe
comment dire à ces queues qui tournoient
en moi. Il y a des choses que je fais Alors
je ne les dis à personne. Moi je le sais.
Il y a du foutre qui ronge mes nuits
Et le malheur est que j'en veux toujours plus
Alors c'est comme ça parfois j'étouffe
Regardez regardez-moi bien
Ma bouche ouvre et ferme et ne dit rien
Sucer seulement les autres
Sucer à voix haute et moi
Rien ne sort jamais je m'étonne
Je ne fais de mal à personne
Au lieu de quoi je dois avaler
De cette chose liquide qui vient en moi
Je sais bien qu'il faut le faire
Mais que voulez-vous que j'y fasse
Ma bouche s'ouvre et la gorge est serrée
Une queue palpite sur ma lèvre
Ô tout ce que je ne dis pas
Ce que je ne dis à personne
Le bonheur quand la queue cogne
Obstinément en moi
Le malheur c'est que j'aime ça
Oui donnez-moi donnez-moi vos tiges
Grosses ou molles tendues et vernies
Oui prenez-moi non prenez-moi
Parfois je me le dis parfois
Il vaut mieux sucer que se taire
Et puis je sens se dessécher
Ces queues en moi dans ma salive
C'est là leur bonheur pas le mien
Le bonheur qui nous est commun
Epouvantes des autres femmes
Et qui donc m'eut donné la verge
Etant donné ce que je suis
Pour peu que je la gobe
J'écrase les bourses et les hommes
Je sens comme je vous sens
Ma bouche en face des gens
Le foutre je le garde dans les dents
Ce liquide qui ne signifie rien
Ne me regardez pas dedans
Je suis sale cela vous suffit
Je veux bien dire que je suce beau
Même s'il coule sur mes joues
Croire en Dieu quand tombe le foutre
Est-ce la salope en moi qui mord
Le malheur sera de le savoir
Je ne suce et ne parle pas à la fois
Et de quoi cependant je parle
De lui. Comme toujours

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