mardi 18 août 2015

Corps amoureux, couche...



Et si tout était d'un seul coup englouti dans la dévoration calme de ce bout de monde, et que plus jamais je n'avais  besoin de partir , comme lorsqu'on sort d'une ville et qu'on éteint les premières forêts. Comme dans cet espace pareil à une maison, où quelque chose pourrait se passer peut-être bien, s'entrouvrir, s'éclairer.

Il vient de pleuvoir abondamment, pendant quelques minutes. Les oiseaux ont perdu leur forme après avoir perdu leur couleur. Ce qui se passe ensuite m'échappe presque entièrement. 

in Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe, Déborah Heissler, Cheyne Editeur, p.16

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