in Gouverner par le Chaos, pp 88/89, anonyme(s), Max Milo éditions
mardi 25 mars 2014
Conclusion provisire...
Le pouvoir centralisé qui tente de se mettre en place au niveau mondial ne possède aucune légitimité démocratique. L'Union européenne en est l'illustration la plus frappante. Un despotisme éclairé, authentiquement soucieux des intérêts du peuple, serait à la limite tolérable, mais nous en sommes déjà fort loin. En l'occurence, le risque d'extinction que ce Nouvel Ordre mondial fait peser, non seulement sur l'humanité, mais encore sur toute forme d'intelligence, est le plus grave que l'Histoire ait jamais connu. De fait, son projet est bel et bien d'achever l'Histoire. Car ce n'est pas tel ou tel groupe humain que le mondialisme cherche à exterminer, mais l'espèce dans son entièreté, et encore au-delà, la simple capacité à l'articulation intelligible d'un discours signifiant. Face à cette violence inouïe, la résistance doit s'organiser. Cependant, si l'on veut qu'elle soit constructive et ne stagne pas dans des émeutes incohérentes et acéphales ou du terrorisme stérile, cette résistance doit impérativement être organisée, planifiée, calculée, stratégique, dans l'optique d'une prise de pouvoir institutionnelle, essentiellement par l'infiltration lente des structures du pouvoir. La contestation reste inoffensive aussi longtemps qu'elle reste visible, hors système ou dans la rue. Il faut lui substituer une subversion invisible, située au coeur du système et inscrite dans le long terme. L'insurrection qui vient doit être conçue, réfléchie, méthodique et rationnelle. La propédeutique à tout renversement du pouvoir illégitime a donc besoin d'une organisation de type militaire, et pas seulement militante, nourrie d'une reflexion tactique et stratégique approfondie, elle-même appuyée sur une éducation à la culture du renseignement, espionnage et contre-espionnage, ainsi que sur un profilage et une mise en fiche systématiques de ceux qui nous profilent et nous mettent en fiches. Connaître son ennemi, lui appliquer ce qu'il nous applique, rétablir l'égalité du couple "voir et être vu", en bref, pirater les pirates pour répondre à la question que posait Juvénal: "Qui gardera les gardiens ?"
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