(...)
Poëtes, descendez
dans les rues du monde une fois de plus
Ouvrez votre esprit & vos yeux
à l'ancien délice visuel,
Raclez-vous la gorge et parlez,
La poësie est morte, vive la poësie
avec ses yeux terribles et sa force de bison.
N'attendez pas la Révolution
ou elle aura lieu sans vous,
Cessez de marmonner et parlez haut
avec une poësie nouvelle grande ouverte
avec une nouvelle "surface publique"
de sens commun
avec d'autres niveaux de subjectivité
ou d'autres niveaux de subversivité
un diapason dans l'oreille interne
pour frapper en-dessous de la surface.
Chantez encore votre doux Moi bien-aimé
mais prononcez le "mot en-masse"
Poësie transport en commun
moyen de transport public
vers des lieux plus élevés
où d'autres roues ne vont pas.
La poësie tombe toujours du ciel
dans nos rues toujours ouvertes.
Ils n'ont pas encore monté les barricades,
les rues sont pleines de vivants visages,
la beauté des hommes & des femmes
qui marchent encore,
partout encore des créatures aimables,
dans les yeux de tous le secret gît encore
les sauvages enfants de Whitman dorment
toujours là,
Bien éveillés et chantant à tue-tête.
extrait de Manifeste Populiste n°1 Lawrence Ferlinghetti - in Poësie art de l'insurrection pp 83/84, maelstrÖm reEvolution éditions, traduction Marianne Costa
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