lundi 25 février 2013

angoisse...



Cherchant son chemin sur un atlas routier, une amie remarque un village nommé Angoisse. L'atlas refermé, elle ne parvient pas à le retrouver.Un mois plus tard, je me rends dans un bureau de poste. Je retrouve Angoisse. Je m'y rends. J'y passe trois jours. Je photographie les lieux : l'entrée d'Angoisse, l'école d'Angoisse, les maisons d'Angoisse. Le terrain de sports d'Angoisse, la base de loisirs d'Angoisse, la discothèque d'Angoisse...Rien d'extraordinaire si ce n'est le nom. Ce village français est moyen : un archétype sans qualités comme en traversent souvent les routes départementales.Pourtant, à regarder de plus près ces rues vides, ces maisons aux façades muettes, ces abords neutres, il suffit de prononcer "Angoisse" pour que les choses se parent d'une inquiétante étrangeté.
Le village entier obéirait-il à son nom comme une injonction ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire