Sous ces paupières, dans son
sommeil, incarnée, la terre au clair de lune
a un orgasme virginal dans l'obscurité argentée
qui s'estompe sur la chute escarpée de l'Appenin
descendant vers des côtes où l'écume
emperle la mer Tyrrhénienne ou l'Adriatique.
Dans sa pauvre rotonde de peaux
et de tôle, isolé au milieu de buissons
en cercle dans une clairière d'herbe
très verte sur les versants du Soracte,
dort dans la nuit humide du troupeau,
et son berger, aux membres engourdis
sur la pierre.
extrait de L'Appenin, in les cendres de Gramsci (traduction nathalie castagné)
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