" A la pensée moderne, Nietzsche désigne une philosophie qui a pour cellule séminale le pied. Pour Nietzsche, il n’y a de vérité que celle que le pied dicte à l’esprit : " Des vérités faites pour nos pieds, des vérités qui se puissent danser ", réclame-t-il. A l’avenir de la poësie en quête d’une vérité de corps, Nietzsche ouvre la voie vers un langage purement chorégraphique. Dans une intensification du rapport entre le corps et la langue, la conception chorégraphique de la parole définie par Nietzsche pose les fondements d’une lecture où le mot est perçu en termes de geste : " il faut apprendre ", écrit-il, à tout considérer comme un geste : la longueur et la césure des phrases, la ponctuation, les respirations ".
michèle finck
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire