vendredi 31 mars 2023

Ruine

 Déliquescence amène, affres en bandoulière, traverses incertaines en-deçà, douleur illusoire par-delà,  encore on afflige limite(s), au hasard presque, fantaisie lasse, chimères à la lie, envers effondrement, soleil même éclipse, fond diffus, éclat bel parmi les avalanches, convulsions aux confins, à l'instant, un naufrage.

S.E.U.L.

(...) 

 De la naissance à la mort, 
nous sommes une expérience, 
celle de la solitude. 

 Seuls, seuls, seuls, 
Aussi seuls qu'il soit possible d'être seuls. 

 Seuls, seuls, seuls, 
Nous sommes seuls, aussi seuls qu'il soit possible d'être seul. 

 Comme dit mon ami, 
on 
naît 
seul, 
on 
meurt 
seul. 
Avec tout homme je suis seule. Avec toute femme je suis seule. 
Seule, je suis seule. Avec les autres, je suis seule. 
Isolée, je suis seule. En compagnie, je suis seule. 

 Seul, seul, seul, nous sommes seuls, aussi possible d'être seuls qu'il soit possible d'être possible d'être seuls. 
Seul, tu es seul; avec l'autre tu es seul. 
Avec tout homme, tu es seul. 
Avec tout animal, tu es seul. 
Avec tout être, tu es seul. 


 tu es 
la personne la plus seule que je connaisse 

 (...)

Extrait de Seuls, Mathias Richard, in A travers tout, pp.93/94, Tinbad

mercredi 29 mars 2023

Mais qu'est-ce donc que ce bruit ?

 Tu as un bruit: clacaclic clacaclac. Tu déambules dans les rues du centre-ville, ça fait ce bruit-là, répétitif, de semelles décollées. Ca agace plus d'un. Des s'retournent après toi. Grrr ! En voilà un chié-foutu traîne-tongues, ils maugréent. Ton clacaclic caclaclac en boucle, c'est vrai que. Et les cordonniers, pas pour les chiens ! Or ces pisse-vi se trompent. Le bruit vient d'ailleurs: des os usés de ton crâne ! Ils ont du jeu. Et vu que malgré toi tu brinquebales de la tête en marchant, ça s'entrechoque et clacaclic et clacaclac

extrait de Tutoiements, Daniel Cabanis, éditions louise bottu, p.56

mardi 28 mars 2023

Parallaxes.

 Pas parler. Pas respirer. Limite scansion. Altération hier transport. Passage au travers. Insane. Locomotion. Avenues ivres. Contours d'échanges impalpables. L'oeil livre une querelle. Différente de celle de l'oreille interne. Parallaxes rengaines. Fissure à la menace. En un point, tous, de l'espace. 

samedi 25 mars 2023

Quelque chose Sombre

Rien retient pas lien même désir taule en décor comprendre illusoire audace scansion savoir ailleurs là trace(s) au travers esquive encore nuit stroboscope complice en ivre traverse à loin d'élan énergumène sorgue ecchymoses le long de rues roides en passage hâtif décalage vers le bleu confusion factice mutiner quand bien même fuite statique 

lundi 20 mars 2023

Zero

 


Despite all my rage, i am still just a rat in a cage

dimanche 19 mars 2023

Alentours

 Lumières obscures, entrelacs. Jalon nu, fièvre opaque. Nuits atmosphères insolences. Déchirures d'instant libations. Brisement à l'écart. Eclats parmi les buttes lentes. Rien va loin même. Epreuve cavalcade. Semonce lasse. A l'orage lanterne. Discorde limbes. Etincelle menace alentours. Frissons escapade. 

vendredi 17 mars 2023

Pendre

 C'est là. Cet appendice. A la nuit. Son malaise à convulsions. La brume s'efface à l'abîme. S'étend l'onde animale. Bile noire, mauvais sang. Séisme vulnéraire. Foudre crasse. Quelquefois d'autres. Ecrire à machine gracieuse. Ombre élan de traverse. Front de rafales. Itération à délivrance. D'excès en fractures, là même... 

samedi 11 mars 2023

Jadis...

 " A vrai dire, oui, il est vraiment pathétique, pathétique et pitoyable, cet article de Matzneff dans la vieille et touchante Revue des deux Mondes (qui ne doit guère avoir plus de lecteurs que Matulu autrefois !), un sommet bien involontaire, hélas (sinon, ce serait de l'humour), de dérision. Bref, on nage en plein gâtisme, et franchement je me suis bien amusé à lire cette autoglorification qui me semble relever de la camisole de force ou de la douche glacée, bonnes vieilles méthodes qui, plus que celles de Freud, ont toujours su calmer les délirants et les agités - qui il faut bien le dire sont légion chez les gens de plume. Matzneff est persuadé que son âme intéresse les gens. Erreur: elle n'intéresse que lui, et c'est la tragédie de la plupart des écrivains de ne pas en avoir conscience. Et ce style, avec ça ! Daté, amphigourique, très XIXe, avec cette obsession de la mort-qui-rend-justice, tu parles ! Je préfère encore Jean Eustache et son teint urineux, lui au moins avait un réel talent, à la fin il paraît qu'il restait couché toute la journée avec une bouteille de whisky, et qu'il ne se levait plus que pour pisser, d'ailleurs, dès la Maman & la Putain, un grand film, on sentait qu'il n'était pas très doué pour la vie. (...)" 

Lettre à Alfred Eibel, 11 Décembre 1981, extrait

in Revue Capharnaüm, n°2, p.63, Eté 2001, Finitude

Sans illusions, Jean-Pierre Martinet


vendredi 10 mars 2023

Anéantie.

 Ma main masturbe suspendue... Secouée d'essence. La nuit inhale audace belle. Déliquescence instinctuelle. Assaut nocturne ivresse. Bras espérance bourrasques. Tel incendie las... Illusion menace.  Inconnue certaine adresse. Nébuleux cet élan. Anéantie seconde à l'overdose. Rien au monde. Hélas à nos doigts fallacieux... 


samedi 4 mars 2023

Et si nous n'avions pas été là...

... l'histoire aurait été la même racontée par d'autres


Diabologum w/ Darc

#3, bonus track... 

Faille

 Hier après l'agonie rivage lent l'hiatus faille brume adolescente rien va conatus fuir qu'importe à l'ailleurs néant entre hémisphères même pas audaces abyssales écart bel folie douce quel événement légende lasse à l'entendement insolences aliénation méandres. Absence.  

La reprise de l'amour





 



Le n°0 d'une originale et coruscante revue
(en attendant la suite...)


mon doigt a bleui un soir
de ne plus rien masturber