jeudi 31 janvier 2013

indécence...

frôle & feule
labyrinthe
cette plaie
vice vaine
moment nocturne incandescent
à cicatrices
mon corps t'emmerde
ma voix te roue
sacrifice, non,
propice à la scansion
précipice,
je veux te boire
hier encor
je veux te boire
cruelle
despote charnelle
à l'invisible
je te suis
je t'inspire
molécule insolente
& vassale muqueuse
cette euphorie l'ivresse
pareille à la nuit
électrique
rauque obscure rumeur
avec fracas...

lundi 28 janvier 2013

une seule chair

mon cauchemar point où s'achèvent vos rêves vos vies mensongères en suspens la mienne inélégante labile rien à la nuit l'univers hostile à toute dimension définitive parfois j'oublie pas même ma patience à limite incandescente ivre vos mystères s'enlacent et s'enlisent sans peine  "Avance, vas-y gaiement" (tonio) panoptiques ces visions amères dissidentes sertraline indoramine etc somnolence un luxe titane/lithium songe à balle élastique il s'agit de croiser nos feux voulez-vous ? parfois c'est aisé je ne le sais que trop l'attraction n'est qu'un temps du voyage au séisme succède l'ironie particulière et puis encore la veille de vos nuits ailleurs tomber inonder étirer ou mordre il n'y a pas d'énigme seulement la dérive à l'envers voire "Avance..."  l'expérience n'est rien l'expertise lasse l'errance un doute inutile futile mutile de lame au fond en artifice nocturne vice sculpté (à l'usure) mauvais genre intestin exode en alliance lunaire l'ennui est oraison parmi les mornes plaines indélébiles lentes pour étanches qu'ils soient les mondes parallèles angoissent ou obsèdent

samedi 26 janvier 2013

vendredi 25 janvier 2013

tw...5

que la matière, rien n'existe...
la guerre, voilà qui occupe...
aride
je vous déteste tous...
ailleurs
arborer nos hématomes
hier rien, et demain encore...

des pas dans la cendre.

de la solitude je me suis composé un alcool violent
à quand l'ordinateur quantique !
encore un effort, pour n'être rien.
la nuit (rien va c'est bien)...
le hasard est partout... il ne se cache point.
ton vice... ma vertu.
une soif de désordres...

mercredi 23 janvier 2013

O...

O dous regars, o yeux pleins de beauté,
Petits jardins, pleins de fleurs amoureuses,
Ou sont d'Amour les flesches dangereuses,
Tant à vous voir mon oeil s'est arresté !

O coeur felon, o rude cruauté,
Tant tu me tiens de façons rigoureuses,
Tant j'ay coulé de larmes langoureuses,
Sentant l'ardeur de mon coeur tourmenté !

Doncques, mes yeus, tant de plaisir avez,
Tant de bons tours par ces yeux recevez:
Mais toy, mon coeur, plus les vois s'y complaire,

Plus tu languiz, plus en a des soucis,
Or devinez si je suis aise aussi,
Sentant mon oeil estre à mon coeur contraire.

Sonnet XI, Louise Labé, in Oeuvres complètes, p.127, Garnier Flammarion.

explosition (fragile)

rien va esquive nandrolone explosition fragile encore zones d'ombre le silence est intense quand il est égaré ta flamme vacillante alone hier rétif à toute distinction schizo-analyse voire tragédie-comique rien n'existe ailleurs sinon des traces lasses, et comme passagères : je te vois/ton sommeil/est un rêve/en sa langue muette. esquive encore sois là ou ailleurs peut-être... meilleur du pire, et merde ! élastique/et tendre/complice/très unique/viens/ & plie-toi/corps consentant/à ce rituel/délicat. brusquerie mensongère. explosition fragile. rien limite, après l'avanie, livide... nos suffocations libres et véhémentes: ta cicatrice, mon hématome: ici ou là, amère limite: violentes ces vies... à l'ailleurs éphémères...

dimanche 20 janvier 2013

samedi 19 janvier 2013

convulsion(s)

... y fouir encore / éruption d'intensité - suffoque / odoriférante apocalypse / oeillet noir / à nos lèvres vos coupes insolentes / vacarme silencieux / en subtile démence / mirage vice diffracté / la soif la soif la soif désordres / au-delà des lignes brisées le nombre / gracile / convulsion(s) / héritières des nuits les puissances du soir s'immiscent, lourdes & lentes / 23: 34 / éphémère stridence - mensonge obsession / toujours plus, par le fond, boire / fluide ardent / corps électriques / d'attractions en vertiges, langues déliées, gangues lacérées / encore hier alone... 

vendredi 11 janvier 2013

le retour de lilith (extrait)

Je suis l'ange libertin. Première cavale d'Adam et corruptrice de Satan. L'imagination du sexe inassouvi et son plus haut cri. La pudique, parce que je suis la sirène du volcan, la jalouse, parce que je suis la hantise du vice. Le premier paradis ne m'a pas supportée, alors on m'a chassée pour que je sème la discorde sur Terre et pour régler dans les couches les affaires de mes sujets.



le retour de lilith, joumana haddad (traduit de l'arabe par antoine jockey), babel p.48

#3

rater sa vie est une chose...

faire de ce ratage une expérience captivante en est une autre...

on ne le sait que trop,

l'échec encor ne suffit plus.

son élégance, en revanche...

vendredi 4 janvier 2013

je n'ai jamais cru

je n'ai jamais cru à moi, je n'ai jamais cru à mon actualité et je n'ai jamais su me voir dans l'avenir, comme un enfant qui croit qu'il sera vraiment lui, lorsqu'il sera devenu autre, lorsqu'il sera l'homme qui au-delà de cette vie pourra être quelque chose, je pense un moi imaginaire qui ne peut exister.

Francis Picabia, Poèmes, Mémoire du livre, p.349.

rien va...

rien va, ton errance est un vice, inélégant... dans l'espace comme dans le temps, ta fin est plus que proche. rien va, la contingence originelle sur le plan des objectivités permanentes, intuition de la prévision.... choir est incertain, à intervalle crasse. l'intuition d'une absence n'est rien... au milieu d'un néant alcalin, rien va et plus encore. ne rien attendre que ce concept universel: la connaissance de saisir l'autrui qui aboutit aux cigarettes hier. rien va jusqu'à demain, et plus encore à l'optimisme refroidi, exsangue même... sache que je te vois et que l'envers est pavé d'intentions frustes... rien va énergumène, même...