Un leader inné, un poëte,
un Shaman, doté de
l'âme d'un clown.
Qu'est-ce que
je fais dans cette
Corrida
Tout homme public
aspire au Pouvoir
Spectateurs du Tombeau
- curieux d'émeutes
Peur des Yeux
Assassinat
Etre soûl est un bon déguisement.
Je bois pour
pouvoir parler aux trous du cul.
Moi inclus.
in wilderness (10/18) traduction patricia devaux...
dimanche 31 janvier 2010
car ce n'est pas ainsi qu'il aurait fallu vivre...
parti de rien, martinet a accompli une trajectoire exemplaire: il n'est arrivé nulle part.
" (...) écoute, sonia, si tu continues à m'accabler avec ta divine comédie, moi, je fiche le camp.
comme je te l'ai déjà dit, j'ai un rendez-vous urgent. ne t'amuse pas à mêler polly, enfin je veux dire paulina semilionova, à toute cette littérature. crois-moi, elle n'a strictement rien à voir avec tout ça. paulina, je ne la cherche pas dans les nuages, mon désir d'elle est horriblement terrestre, quotidien et morne, il ressemble plutôt à une douleur lancinante, obscène. une douceur atroce, aussi, oui. j'ai plus de quarante ans, je ne lis plus rien depuis des années, à part quelques bandes dessinées, la littérature ne m'intéresse pas, est-ce que tu comprends ça ? d'ailleurs, je ne connais rien, je n'ai rien lu. je suis un idiot, un demeuré. en tout cas, je voudrais l'être. c'est mon idéal. ce n'est pas facile d'être un idiot. personne ne vous croit. votre sincérité passe pour le comble de la duplicité. plus personne ne vous aime. on vous laisse moisir dans un coin. les saisons passent sans que vous en tiriez un moindre plaisir. est-ce que tu comprends ça, sonia ? il n'y a pas d'âme, il n'y a pas de paradis, il n'y a pas d'amour absolu, tout ça ce sont des inventions de poëte : notre enfer, nous le vivons sur terre, heure par heure, dans la médiocrité et la rancune, dans le dégoût et l'humiliation, jusqu'au bout, et lorsque nous nous écroulons, il n'y a personne pour nous tendre une main secourable. tu as beau connaître dante par coeur, ça ne t'empêche pas de sentir mauvais quand tu viens de faire l'amour ou que tu viens de chier. la beauté ne sert à rien, elle ne rachète rien, elle est même un scandale pour ceux qui ont le coeur brisé. (...) "
comme je te l'ai déjà dit, j'ai un rendez-vous urgent. ne t'amuse pas à mêler polly, enfin je veux dire paulina semilionova, à toute cette littérature. crois-moi, elle n'a strictement rien à voir avec tout ça. paulina, je ne la cherche pas dans les nuages, mon désir d'elle est horriblement terrestre, quotidien et morne, il ressemble plutôt à une douleur lancinante, obscène. une douceur atroce, aussi, oui. j'ai plus de quarante ans, je ne lis plus rien depuis des années, à part quelques bandes dessinées, la littérature ne m'intéresse pas, est-ce que tu comprends ça ? d'ailleurs, je ne connais rien, je n'ai rien lu. je suis un idiot, un demeuré. en tout cas, je voudrais l'être. c'est mon idéal. ce n'est pas facile d'être un idiot. personne ne vous croit. votre sincérité passe pour le comble de la duplicité. plus personne ne vous aime. on vous laisse moisir dans un coin. les saisons passent sans que vous en tiriez un moindre plaisir. est-ce que tu comprends ça, sonia ? il n'y a pas d'âme, il n'y a pas de paradis, il n'y a pas d'amour absolu, tout ça ce sont des inventions de poëte : notre enfer, nous le vivons sur terre, heure par heure, dans la médiocrité et la rancune, dans le dégoût et l'humiliation, jusqu'au bout, et lorsque nous nous écroulons, il n'y a personne pour nous tendre une main secourable. tu as beau connaître dante par coeur, ça ne t'empêche pas de sentir mauvais quand tu viens de faire l'amour ou que tu viens de chier. la beauté ne sert à rien, elle ne rachète rien, elle est même un scandale pour ceux qui ont le coeur brisé. (...) "
extrait de Jérôme (finitude), roman monstre...
mercredi 20 janvier 2010
essayez si vous le pouvez, d'arrêter un homme qui voyage avec le suicide à sa boutonnière.
(...)
dilemme. de deux choses l'une: ne pas parler, ne pas se taire.suicide.
IRREALITE / EXISTENCE
se passer la main sur le visage, la crainte angoissée de n'y plus trouver ni nez, ni bouche, tous traits effacés comme sur un dessin...
croire à son existence, à ceci près que l'emploi du possessif son rend la chose impossible.
je ne me sens vivre qu'à partir de l'instant où je sens mon inexistence. j'ai besoin de croire à mon inexistence pour continuer à vivre.
je prononce mon nom, je dis et j'évoque aussitôt un personnage à vrai dire aussi fantomatique / abstrait / arbitraire, que l'eau se reconnaît dans le signe H2O, plutôt que sous forme de grêle, de torrent, etc.
moi et moi, moi moi moi.
" on my way if ever anything is mine." (L.P.)
vous vous attribuez les forces qui vous emportent.
je peux en faire autant, appeler la foudre ma foudre, le vent mon vent; avez-vous vu mon beau coucher de soleil hier soir? je m'étais surpassé... nul ne se gêne d'ailleurs pour dire mon pays, mon climat, etc.
vous n'hésitez pas à vous attribuer les désirs de l'amour; ses douleurs sont vôtres. mais qui songerait à se vanter d'une rage de dent ?
c'est peut-être ma principale erreur d'avoir un corps que l'on cherche à imiter. je ne m'oppose pas à être, mais alors mes sens sont de trop, de trop l'oeil, la conscience et le reste.
c'est le voeu d'un honnête homme d'être ressemblant mais à quoi ? je ne puis prendre au sérieux les indications de mes traits.
que pouvez-vous contre un fait ? j'ai deux yeux et un nez ou bien j'ai un oeil et deux nez. eh bien !
je me vois, je suis derrière chacun des mots que je prononce.
je suis assis; prenez garde, en êtes-vous sûr ? ne suis-je pas plutôt debout ou couché ?et si ce n'était pas moi, un autre, vous peut-être, il y a peu de chances.
mes cinq sens ne m'appartiennent pas. on n'a qu'une chose à soi, c'est son désir. je voudrais vivre à mon propre compte.
(...)
extrait de pensées
in le jour se lève ça vous apprendra (éditions cent pages)
dilemme. de deux choses l'une: ne pas parler, ne pas se taire.suicide.
IRREALITE / EXISTENCE
se passer la main sur le visage, la crainte angoissée de n'y plus trouver ni nez, ni bouche, tous traits effacés comme sur un dessin...
croire à son existence, à ceci près que l'emploi du possessif son rend la chose impossible.
je ne me sens vivre qu'à partir de l'instant où je sens mon inexistence. j'ai besoin de croire à mon inexistence pour continuer à vivre.
je prononce mon nom, je dis et j'évoque aussitôt un personnage à vrai dire aussi fantomatique / abstrait / arbitraire, que l'eau se reconnaît dans le signe H2O, plutôt que sous forme de grêle, de torrent, etc.
moi et moi, moi moi moi.
" on my way if ever anything is mine." (L.P.)
vous vous attribuez les forces qui vous emportent.
je peux en faire autant, appeler la foudre ma foudre, le vent mon vent; avez-vous vu mon beau coucher de soleil hier soir? je m'étais surpassé... nul ne se gêne d'ailleurs pour dire mon pays, mon climat, etc.
vous n'hésitez pas à vous attribuer les désirs de l'amour; ses douleurs sont vôtres. mais qui songerait à se vanter d'une rage de dent ?
c'est peut-être ma principale erreur d'avoir un corps que l'on cherche à imiter. je ne m'oppose pas à être, mais alors mes sens sont de trop, de trop l'oeil, la conscience et le reste.
c'est le voeu d'un honnête homme d'être ressemblant mais à quoi ? je ne puis prendre au sérieux les indications de mes traits.
que pouvez-vous contre un fait ? j'ai deux yeux et un nez ou bien j'ai un oeil et deux nez. eh bien !
je me vois, je suis derrière chacun des mots que je prononce.
je suis assis; prenez garde, en êtes-vous sûr ? ne suis-je pas plutôt debout ou couché ?et si ce n'était pas moi, un autre, vous peut-être, il y a peu de chances.
mes cinq sens ne m'appartiennent pas. on n'a qu'une chose à soi, c'est son désir. je voudrais vivre à mon propre compte.
(...)
extrait de pensées
in le jour se lève ça vous apprendra (éditions cent pages)
samedi 16 janvier 2010
flesh...
nos fantaisies sont des chimères
par la chair affranchies
en quelque théâtre d'ombre
pour une dernière fois encor...
quelle trahison ce sera !
"Le grand traître, c’est moi. Qu’il n’y en ait pas d’autre ! Quiconque projette de déserter sera découpé en 198 morceaux. Ils seront piétinés jusqu’à ce qu’on puisse peindre les murs avec. Pour un grain de maïs ou une goutte d’eau de trop, la peine sera de 155 années de prison. Si moi, Aguirre, je veux que les oiseaux meurent sur les arbres, les oiseaux mourront sur les arbres. Je suis la colère de Dieu ! A ma vue, la terre tremblera. Qui me suivra sera couvert de richesses inouïes. Mais qui désertera… "
"Si nous rebroussons chemin, d’autres viendront après nous. Et ils réussiront. Et nous ne serons rien. Même si ce pays n’est qu’arbres et eau, nous nous en emparerons. Il sera pressé comme un citron par ceux qui nous suivront. Mes hommes mesurent la richesse en or. C’est plus que cela. C’est la puissance et la gloire. Voilà pourquoi je les méprise."
perdue...
il ne voyait plus rien que l'ombre hétérodoxe ployée en la ruelle indécente et nerveuse au hasard morcelée pâle étreinte en nuées au lointain lézardée à la vue étrangère de ce corps insolent en des traces subtiles d'inquiétante illusion rétive elle était née il l'ignorait peut-être en cet instant obscur où le jour n'était plus que ce temps étourdi dont écoeure parfois l'aspect si volatil la venelle inquiète disparaissait encor en l'espoir consumé d'une seconde même anéantie en la dissipation de quelque cour maudite au souffle échoué tant sur ce pavé hostile...
las, il s'efface comme elle sombre.
vendredi 15 janvier 2010
la séduction absolue du mal, c'est la provocation au combat
nuit d'insomnie. déjà la troisième d'affilée. je m'endors bien, mais je me réveille au bout d'une heure comme si j'avais posé ma tête dans le mauvais trou. je suis complètement réveillé, j'ai le sentiment de n'avoir pas dormi du tout ou de n'avoir dormi que sous une peau mince, je me retrouve devant la nécessité de travailler à m'endormir et je me sens rejeté par le sommeil. et à partir de ce moment jusque vers cinq heures du matin, je reste dans cet état où je dors, certes, mais où, en même temps, des rêves violents me tiennent éveillés. je dors véritablement à côté de moi, tandis qu'il me faut, en même temps, me battre avec des rêves. vers cinq heures, j'ai consommé jusqu'à la dernière trace de sommeil, je ne fais plus que rêver, ce qui est plus épuisant que de veiller. bref, je passe toute la nuit dans l'état où se trouve un homme sain,un moment avant de s'endormir pour de bon. quand je me réveille, tous les rêves sont rassemblés autour de moi, mais je me garde bien de les approfondir. au petit jour, je gémis, la tête dans les coussins, parce que tout est perdu pour cette nuit. je pense à ces nuits d'autrefois,à ces fins de nuits où j'étais tiré d'un profond sommeil et où je me réveillais comme si j'avais été enfermé dans une noix.
in journal. 2 octobre 1911
dimanche 10 janvier 2010
que reste-t-il?
oeil morne torve absolu anéanti
ne plus savoir...
l'élégance d'une lame engloutie,
et de son orbite phasée
à la trace affolante
et au sillage aride...
abandon(s)
hier encor ton empreinte s'inscrivait en cette terre étrangère
aujourd'hui elle disparaît
comme s'efface l'ombre
au feu de mon regard, ébloui...
et servile,
échoué en des strates
vivantes et mensongères...
ce n'est qu'un débat, continuons le con bu
" on en revient toujours là: hurlement originel, fantaisie déambulatoire, primesautière et sidérante, description fornicatoire d'une glotte fonçant vers le haut, pointant du museau sous le capuchon, ritournelle labiale chuintante, grosse langue issant du con, montrant les dents d'être obligée d'en arriver là, serrant ses dents mâcheuses, bois noir grincheux du premier mot. et si ce n'est pas la rhombe, écoutez l'autre mort: (écoutez!) : AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH HHHHTITA TATA AAAAAAAHHHHHHHHH TOUM TA TATA, TITA TOUM TATA TA AHHHHHHHHHHHHHHHHHTITATA TA TOUM TITA T ATOUM TA, TITA TA TATOUM TA, TITATOUM TATA TA, AAAAAAAAAAHHHHHHH? TITA TOUM TITATA, AAAAAAAAAAAAAH, TITA TAM TAAAAAAAAAAAAA, WWWWWWWWAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH (plaf). moi aussi j'y ai droit. "
in louve basse.(chapitre 3)
nota bene:
- les hurlements sont de m.antonin artaud
-le "plaf" n'est que le bruit de la touche du magnétophone que l'on enfonce...
in louve basse.(chapitre 3)
nota bene:
- les hurlements sont de m.antonin artaud
-le "plaf" n'est que le bruit de la touche du magnétophone que l'on enfonce...
samedi 9 janvier 2010
lointain, comme le sommeil...
la nuit je ne dors pas au lit je ne dors pas j'attends en vain l'exquise impression mais seule m'étreint cette érubescence lasse incertaine révulsion soudaine contrariée réminiscence la nuit je ne dors pas la nuit j'envisage la face cachée désastre j'acquiesce à peine j'imagine que le temps n'existe pas qu'il n'est que du passé irrité par quelque ambition vaine en du vide à penser traversé et éteint je m'épuise électrique et ne dors pas je guette sans angoisse la résonance ultime et dérisoire l'événement oublié de tous et bouleversant lointain, comme le sommeil qui n'embrasse pas et altère même nos sensations avides et passagères ainsi c'est l'ombre que je transperce et qui me mène vers ces régions disparues ou fragiles où l'esprit dévore le temps et la cicatrice s'étend lorsque l'enveloppe cède la nuit je ne dors pas la nuit je sursois à cette aliénation promise et retenue sans cesse une ultime frontière aux contours nébuleux au venin capiteux à l'abandon certain la terre délaissée une nuit souveraine illusoire sommeil partout dans l'univers des corps entiers se troublent à la recherche de cette inertie: l'univers entier est un corps las...
jeudi 7 janvier 2010
the times, they're changin'... ou presque...
l'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pourquoi le présent nous échappe...
ce bon gugusse.
le futur que nous craignons va devenir un présent que nous détesterons, avant de se muer en passé que nous adorerons...
tarkovski.
il faut que tout change pour que tout reste pareil...
lampedusa, snake plissken, et quelques autres...
n'y voir goutte en ce brouillard...
l'homme déplacé.